Dimanche 1er septembre 2024
Une longue semaine vient de s’écouler. Comme de coutume, j’ai espéré te croiser chez Starbucks en ce lundi, mais il n’en fut pas ainsi. Pas davantage dans le train, en gare et dans la rue et pas même sur la place des Arts ou en terrasse à la brasserie attenante, ni ailleurs. J’ai également eu la chance folle de ne pas avoir rencontré une autre personne et dont j’aurais pu la confondre avec toi. Comme quoi, à quelque chose, malheur est bon. Ainsi, cela ne peut que nous être positif pour plus tard, à condition toutefois que plus tard n’arrive pas trop tard.
En ce mardi, j’ai repris mon rôle de bénévole dans l’association au sein de laquelle, je suis engagé depuis presque deux ans. Non que je fusse occupé ailleurs, mais la fermeture estivale est terminée et ce jour signait la réouverture au public. Comme de coutume, depuis le mois d’octobre, j’ai occupé une partie de ma journée de jeudi au sein d’une Fondation en tant que bénévole (encore). Deux engagements à ce jour et un troisième à venir au cours du mois de septembre dans une autre structure.
Tandis qu’il en est qui ont pour adage : « le gras, c’est la vie », me concernant, le bénévolat, c’est la vie. J’ai d’ailleurs réduit mon temps de travail pour être à temps partiel et consacré une journée et demie à des engagements humanistes. Bientôt deux journées pleines par semaine.
Ayant les moyens financiers pour me le permettre, il serait indécent de ne pas contribuer à rendre le monde meilleur, même si ma misanthropie et mon autisme m’accompagnent au quotidien.
En ce qui te concerne, que tu sois dans un engagement bénévole ou pas ne m’est pas important, l’essentiel étant propre à chacun, et étant plus intéressé par ton cerveau d’autiste et ton esprit critique à condition toutefois que tu ne sois pas HPE ou doté d’une particularité en vogue sur les réseaux sociaux de style « atypiques en tout genre ».
Pour l’atypicité, mon appartement remplit cette condition au-delà de ce que l’on peut raisonnablement imaginer, et il le devient davantage pratiquement chaque semaine. Un lieu où l’art est souverain et omniprésent où que le regard porte.
Si l’art ne t’est pas familier en dehors des musées et des expositions, pour ma part, c’est un mode de vie à part entière. Les antiquités également…
La démesure infinie cérébrale, artistique et mobilière est à mon appartement ce que le Big Bang est à la renaissance de notre univers.
Feu ma tante Jeanne n’aurait pu imaginer que je serais un jour son égal et que j’en viendrai même à la dépasser dans l’accumulation d’œuvres d’art, et d’antiquités de toutes sortes.
Cela relèvera bientôt plus d’un antre regorgeant d’infinis trésors plus que d’un simple appartement et les rares personnes qui l’ont pénétré ne peuvent que s’accorder sur l’effet qu’il provoque…
Concernant cette semaine qui est maintenant presque derrière nous, je m’en vais te raconter un souvenir qui date de quelques heures à peine, mais ô combien précieux.
En la veille de ce dimanche, en fin d’après-midi, j’ai ressenti le besoin de m’évader un peu après une longue et harassante journée, aussi, suis-je allé prendre l’air sur la place des Arts, mais exceptionnellement sans ouvrages de lecture. Quelle surprise fut-ce de me retrouver plongé dans une bulle temporelle de celle que l’on imagine souvent sans jamais vraiment la vivre, sinon au travers d’un écran de cinéma dans une salle obscure. Quelques passants étaient assis sur des bancs, tandis qu’un couple savourait une glace, perdu dans un moment qui n’appartenait qu’à eux, comme si le monde n’existait pas. La terrasse de la brasserie du théâtre accueillait des brassées de clients, profitant d’un concert de Radiocajuina. Quelques enfants jouaient ici et là, des jeunes, des vieux, des familles présents sur les bancs et ailleurs… Un kiosque à boissons à proximité d’un manège, accueillait également quelques clients…
C’était un samedi en fin d’après-midi, comme ceux que l’on aimerait vivre fréquemment, peu importe le lieu où l’on se trouve.
Cette grande place des Arts, nichée entre le théâtre et l’hôtel de la sous-préfecture qui s’étend sur environ 50 mètres de longueur construit au XIXe siècle est ornée d’un kiosque à musique, de multiples fontaines, de massifs de verdure, de platanes et de bancs à n’en plus finir. Le printemps est l’occasion pour le kiosque à musique d’accueillir des concerts gratuits, et l’hiver, cette place se transforme afin d’accueillir une patinoire qui ajoute une touche festive à la rigueur de l’hiver.
Entre habitants d’un quartier privilégié situé au cœur du centre-ville, nous nous saluons parfois d’un bonjour, bonsoir, avec un sourire discret, peu importe la différence d’âge. Ici, en France, dans une ville à taille humaine, non loin de la rue Nationale et à portée de vue de la mairie, la vie est douce et paisible.
Lorsque je suis rentré chez moi, ce rêve éveillé s’est poursuivi, car l’art est omniprésent dans chaque recoin de mon appartement, où que se pose le regard. J’ai choisi ma vie, et depuis quelques années, je la consacre entièrement à la collection d’œuvres d’art, aux antiquités, au bénévolat, à la lecture… Et tout cela dans un cadre de vie privilégié. La vie est composée de choix et de renoncement. J’ai renoncé à choisir afin de ne renoncer à rien. Un emploi à temps partiel me permet de consacrer du temps à des engagements humanistes dans plusieurs associations. Mon lieu de vie est un appartement unique, rempli de tout ce qu’il faut pour être aussi heureux que dans une galerie d’art ou un musée.
Que me manque-t-il ? Idéalement, ta présence… Mais je ne vis pas dans l’urgence de te voir embarquer sur l’océan de la vie à mes côtés. Tout sera fin prêt pour notre appareillage lorsque tu seras prête. En attendant, ton absence m’indique que j’ai encore du chemin à parcourir, ici et ailleurs, sinon là, pour préparer ce voyage hors du commun et du temps…
À bientôt,



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