Recherche d’une Minerve ou de l’Inconnue du train
Je vais maintenant essayer de t’imaginer bien que tu es peut-être complètement différente de celle que j’imagine dans ma tête d’autiste. Enfin pas trop quand même, sinon ça va pas être possible. Cela étant, il y a toujours l’exception qui confirme la règle donc si tu es celle-là, presque tout ce que je vais écrire ne s’appliquera pas à toi. Et j’aurais niaiser pour rien en scriptant toutes ces pages… Et dans l’improbable hypothèse où tu ne voyages pas déjà sur l’océan de la vie, mais que tu envisages de construire ton propre navire et de préparer scripturalement ton voyage, je prendrai le temps de suivre l’histoire, à condition toutefois que cela ne se limite pas à des ronds dans l’eau au milieu d’une mare aux canards au fin fond d’un bocage Normand.
Toutefois, si la scripture n’a pas ta faveur, il n’est de doute que tu trouveras un pendant pour élaborer un artefact permettant de solliciter chez autrui un goût pour une sincère et magnifique aventure humaine et qui sait… Et dans l’éventuelle, mais très improbable situation dans laquelle tu serais en cas d’impossibilité de créer quelques navires que ce soit, pas même un radeau ou un truc flottant et que ton imaginaire resterait hermétique à toute créativité, il reste l’option realtv-canapé et les arnaques bouquinales et YouTubesques de développement personnel à quatre sous. C’est différent, mais cela reste une valeur sûre (sauf pour moi).
On commence ?
Pré-scriptum,
Lorsque je suis parfois tenté de t’écrire directement pour te proposer de m’aider à convaincre le docteur Manhattan de nous faire parvenir une wood box surmontée du célèbre Reb Bumper afin de déclencher un NWP que nous pourrions agréablement agrémenté de la chanson de Bob Dylan (The time they are a changin’) en observant le monde s’affoler et hurler à souhait tandis qu’une dernière pluie s’abattrait dans tous les recoins de la planète qui est perçue comme une sphère depuis l’espace alors que la réalité est qu’elle ressemble davantage à une pomme de terre cabossée sans son atmosphère composée de pollution émise par le cul des vaches, celle des activités humainement super écologistes des routards décroissants qui roulent en camion aménagé ultra-poluant en raison qu’ils n’ont pas les moyens d’en acheter un plus écolo au vu du prix pratiqué par l’industrie automobile qu’il convient de houspiller tout autant que les pétroliers qui obligent ces ultra écolos à acheter un carburant nocif pour l’environnement, mais nécessairement indispensable pour aller manifester partout partout en parcourant un maximum de distance entre chaque déplacement, les trotinettistes électrifiés qui se foutent pas mal de savoir si la batterie de leur machine sera recyclée écologiquement et quels matériaux entre dans la composition de celle-ci et la façon dont ils sont extraits. Idem pour les automobilistes chauffards électrifiés, les utilisateurs de plastique recyclé ou non, les empêcheurs de tourner en rond qui préfèrent la quadrature du cercle et tous les vilipendeurs du quotidien qui en oublient que leur mode de vie n’est pas plus vertueux que celui du voisin qu’ils critiquent à longueur d’année sans jour feriés en raison qu’ils en oublient de vivre leur vie parce qu’elle n’a aucun intérêt pour quiconque et pas davantage pour eux-mêmes.
Oups, je me suis laissé emporter ! Je reprends…
Lorsque je suis parfois tenté de t’écrire directement pour te proposer de me rejoindre pour marcher en silence en écoutant Close to you de « The Carpenters » en direction de quelque part pour aller n’importe où, je suis dans le souvenir que tu préférerais sans doute te relaxer au milieu de la galerie d’art privée située dans mon appartement avec la chanson d’Alina Renae (I’ll always) ou d’Aelyn (By your side) ou une autre en attendant que je termine le pompage de toute l’eau chaude contenue dans mon cumulus parce que l’écologie ça va bien cinq minutes, mais c’est un peu court pour une douche relaxante…
Et parce que l’expérience m’a apprise que les filles autistes aux cheveux longs ont une propension plus importante que les autres à la liberté, au non conformisme et à la folie, je ferai aussi vite que possible pour ne pas te laisser seule trop longtemps et te rejoindre afin de la partager avec toi. Sans doute parce qu’elles ont compris très tôt que si les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent. Concernant les garçons, je ne vais pas m’aventurer sur ce terrain car tous ceux que je fréquente sont tous aussi foutracs que moi, parfois même davantage et qu’il y en a toujours un pour foutre le bordel dans ma tête et même me réveiller lorsque je dors sous ma couette en hiver et sous ma couette en été. Je ne sais pas combien nous sommes, mais à minima vraisemblablement beaucoup trop sur l’échelle de la nombreuxilité à moins que je ne sois, comme l’indique mon bilan neuropsy, véritablement atteint d’un TDAH et que j’ai malencontreusement contaminé tous mes comparses cérébraux.
Fin du pré-scriptum.
Version courte
Je recherche une Minerve, idéalement autistique, libre du regard des autres, amatrice d’objets d’art, d’antiquités et de mobilier ancien.
Version longue
Dans l’idéal, c’est en ne (re)cherchant rien qu’on se (re)trouvera naturellement ici, là, plus loin ou ailleurs, mais je vais toutefois faire mon possible pour ne pas scripter de la couille en boite.
Moi : je suis tellement souvent ailleurs et dans ma tête que je ne suis pas dans l’urgence de trouver, aussi je ne recherche rien, ni personne car tout arrivera en son temps lorsque nous serons tous les deux au bon endroit et au bon moment, mais dans l’hypothèse où je serai en recherche d’une personne, cette dernière se composerait avec ces quelques caractéristiques et plus encore…
À savoir avant d’aller plus loin.
Je vis depuis quelques années avec une raréfaction des personnes susceptibles d’attirer mon regard et mon attention en raison que le devenir de l’humanité progresse inéluctablement dans le mimétisme des uns envers les autres tandis que les derniers font de même avec les premiers, tous les autres et inversement afin de renforcer leur instinct grégaire et un particularisme visant à vouloir se ressembler continuellement dans la complainte des gens malheureux de naissance tandis que des miroirs rempliraient parfaitement cet office et que chacun pourrait ainsi très facilement rencontrer des personnes susceptibles de les comprendre sans avoir à ouvrir la bouche et qui n’assument jamais rien en ce qu’il est toujours plus facile de faire porter le poids des responsabilités sur autrui et dans la même ignobilité superficielle en attendant de vivre en direct live l’histoire du film « Clone » sortie en 2009 avec Bruce Willis et la certitude pour ma part que la Terre finira par céder sous le poids d’une humanité bête à sucer des cailloux en raison d’une expansion démographique incontrôlée à la différence de toutes les autres espèces vivantes qui se régulent en fonction de leur habitat et des ressources disponibles.
Misanthrope, moi ?
Tandis que certains recherche une muse, je recherche une Minerve.
Minerve (latin : Minerva) qui est, dans la mythologie romaine, une déesse dont je te laisse le soin de chercher par toi-même qui elle est. (Rien à voir avec le collier cervical ou la commune d’Occitanie du même nom).
Il convient simplement d’être conscient qu’elle existe et pouvoir la reconnaître à temps. Pour ma part, je l’ai déjà rencontré à plusieurs reprises, aussi, je sais que je dois simplement faire preuve de patience pour la croiser de nouveau. Peut-être, es-tu une Minerve… ou peut-être pas.
Nous ne le saurons que le jour de notre rencontre. Demain, un autre jour, l’année prochaine ou plus tard.
À cet instant, peut-être est-tu déjà en train de penser que je suis fou, sinon à moitié ou que cette annonce est également déjà pleine de calembredaines et de fariboles et sans doute même penses-tu également que la qualité scripturale laisse à désirer par rapport à ma présentation qui était infiniment mieux construite.
C’est que je m’aventure là, sur un terrain inconnu et mon imagination peine à prendre son essor. (Excuse bas de gamme pour justifier une inexcusable dermite scripturale).
Tu serais idéalement :
– Une Minerve, une autiste différente de la norme du plus grand nombre, hors cadre, hors-norme, cérébralement percutante comme un chien de révolver, intello, cultivée, créative, sauvage, lettrée, simple, complexe, naturelle, paradoxale, …
– Cérébralement boulimique et corporellement mince en opposition à l’anorexie cérébrale et à l’obésité corporelle, peaulatoirement et cheveulesquement naturelle avec ou sans coiffure improbable et sans boobs en silicone, en opposition au maquillage et aux teintures capillaires et à tous les artifices inutiles en assumant ta vie et tes choix en opposition à la victimisation permanente, ta liberté en opposition à l’enfermement volontaire dans le regard des autres et ta différence en opposition à ceux qui recherchent des personnes qui leur ressemblent afin d’être dans la paresse intellectuelle.
– Une fille qui ne porterait des leggings que pour la période d’Halloween et sans que je sois dans l’obligation de te regarder ce jour-là car la mode intemporelle du legging de ville est une ignominie sans nom et un génocide oculaire.
– Dans l’idéal, une affranchie du regard des autres qui me titillerait le cerveau avec ton intelligence, ta différence, ta sensibilité ou tout à la fois et qui me déboîterait la mâchoire en me regardant derrière les yeux pour franchir la porte de mon univers au sein duquel, tu laisserais ton empreinte un peu partout juste parce que c’est ta nature d’être ainsi et de traverser la vie en te rendant invisible au regard des cons tout en étant haut perchée avec de la hauteur de vue, d’esprit, des idées hautes et des idéaux.
– Une fille capable de me faire basculer de l’autre côté du miroir par un simple message et qui, avant le terme de la lecture de ma présentation, aurait découvert la façon d’accéder à mon navire en te présentant au maître de bord avec l’absolue certitude que ce dernier possède un billet à ton nom.
– Une navigatrice capable de trouver l’île de l’arbre de vie au centre de laquelle trône une immense tour de verre entremêlée dans la végétation et à laquelle n’ont accès que les personnes qui possèdent un élément primaire afin de traverser le disque de galets blancs qui encercle l’édifice au sein duquel, je suis en train de t’observer alors que tu parcours ces mots pour tenter de trouver une autre issue afin d’accéder également à mon univers des possibles devant lequel tu viens d’arriver, comme tant d’autres avant toi et qui, pour la plupart, ont rebroussé chemin sans que j’en ai été surpris un seul instant alors que chacune de ces personnes imaginaient qu’il était aisé de déchiffrer le codex tandis qu’elles étaient simplement en train de le verrouiller davantage tout en se persuadant que la solution était d’une simplicité déconcertante pour leur intellect supérieur ou leur particularité fondée sur une fausse croyance qu’elles avaient développées afin d’apporter leur pierre à un édifice commun qui les emprisonnaient sans que le doute, jamais ne les assaillent et que l’idée de regarder ailleurs pour choisir une autre issue était inimaginable…
En résumé, une Minerve d’une déconcertante simplicité. Une belle personne avec laquelle, évoluer dans un monde commun en regardant dans des directions différentes afin de se faire découvrir mutuellement de nouveaux horizons et éviter les troupeaux de gens à l’instinct grégaire en vivant de concert nos explorations sexuelles afin de poursuivre l’apprentissage du corps humain dans sa totalité, des voyages pour se perdre à l’autre bout de la rue, dans n’importe quel endroit du pays ou ailleurs dans le monde et des stimulations cérébrales avec des souvenirs provenant de nos ancêtres et de nos vies antérieures.
Parce que j’ai manqué d’oublier de le préciser : pour être en amour, j’ai besoin de ressentir le frissonnement de la fougue de la chevauchée sauvage, d’avoir les ampoules halogènes qui s’éclairent toutes en même temps au-delà de leur puissance maximale, de sentir mon cœur battre plus rapidement que je ne puis le supporter pour irriguer mon cerveau au-delà de ce qui est coutumièrement acceptable pour moi, mais infiniment trop intense et mortel quotidiennement pour les lambdasiens.
Un peu court me diras-tu… Ce à quoi je te répondrai qu’en effet, tu as parfaitement raison d’être contrariée et dans la naissance d’une déception, mais il m’arrive parfois de n’être qu’un piètre scripteur lorsque tu te présentes à ma fenêtre pour observer à travers le rideau, le reflet de mon univers.
Si tu te sens l’âme d’une exploratrice, d’une lectrice à la soif inextinguible de découverte, alors, il te revient de prendre le temps de parcourir ce développement, cet item en totalité au sein duquel, je suis plus explicite, moins avare de mots et dans l’absence d’une linéarité simplifiée afin de faire preuve de presque toute la complexité possible et être aussi précis dans une mesure humaine que je peux l’être alors que tu es éventuellement complètement différente, voir à l’opposé de ce que j’aurai déjà scripté ici et que tu serais pourtant celle qui se trouve dans l’un des paragraphes situé au-dessus de celui-là, sinon en-dessous.
Toi…
Âge : le tien (ni trop, ni trop peu)
Hauteur : entre 160 et 183 centimètres pieds nus (ou un peu en dessous et au-dessus)
Poids : juste ce qu’il faut (donc pas en surpoids)
Largeur : taille 38 max
Pointure : adaptée à tes pieds et à tes chaussures
Style vestimentaire : celui qui te convient (sauf survêtement, BCBG et legging)
Cerveau de Minerve ou d’Aspergirl : obligatoire
Indépendance d’esprit : obligatoire
Boobs : n’importe quelle taille (tant qu’ils sont naturels)
Pilosité : pas sur les jambes, ni sur le torse
Caractère : le tien, mais foutrac c’est bien aussi
Sport : ce qui te convient
Coiffure : cheveux longs sans coloration, rouge flamboyant ou crâne rasé comme Sinead OConor
Alcool : pas d’alcoolique please
Cigarette : la e-cigarette ne me dérange pas
Addictions : les tiennes
Humour : fais-moi rire
Qualités : j’espère bien
Défauts : je les accepte
Tatouages : montre-moi
Piercings : autant que tu veux
Vaccination Covid-19 : fais ce que tu veux
Inscription sur les listes électorales : fais ce que tu veux
Et tout un tas d’autres trucs que j’ai forcément oublié.
Ce que tu n’es pas…
Normale et comme tout le monde.
Adepte de l’écriture inclusive, aigrie, alcoolique, bimbo, caractérielle, complotiste, en surpoids, fashion victim, féministe, fumeuse, gauchiasse, HPE, maquillée, militante, misandre, moraliste, obèse, politisée, raisonnable, religieuse, shopping addict, téléphage, teubétologue, superficielle, vegan, wokiste, …
Pleine de frustrations, ni un exemple à suivre..
Et tout un tas d’autres trucs.
Tu es là où tu as envie d’être et tu ne recherches rien non plus, mais si l’idée de partager une part de tarte aux pommes accompagnée d’un café Red Bourbon Salvador Bio préparé à la tasse et au filtre brun sans machine à café te tente, il n’est pas recommandé d’attendre une invitation de ma part car tu vas devoir t’inviter toute seule à la maison… (Si tu ne l’envisages pas, cela me convient également).
Mais dans l’hypothèse où tu serais en recherche de quelque chose d’autre que ton trousseau de clé, cela se composerait avec ces quelques caractéristiques et plus encore.
(À toi d’écrire la suite…)
Quelques petites exceptions tout de même.
Si tu es adepte des filtres smartphoniens ultra lissant et du maquillage pour dissimuler une peau dégueulasse abîmée par la clope, le soleil et l’alcool, des teintures à cheveux pour masquer des cheveux blancs que tu n’assumes pas, des gaines corporelles amincissantes en élastomère parce que ta silhouette athlétique consiste uniquement en un port de pantalon de survêtement et d’une paire de baskets, que tu commandes régulièrement chez Mac Do, KFC et Burger King, que ton paquet de clopes est ton meilleur ami, que l’alcool est pour toi une manière de te relaxer régulièrement, que les formations troupales en grand nombre sont une manière agréable de rencontrer des individus, il ne va pas être possible de se rencontrer, ni même d’échanger un seul message et c’est avec un plaisir non dissimulé que je vais abandonner ma place à tous les autres hommes et à n’importe quel autre être humain qui seront ravis de recevoir ton message, ta sollicitation et qui d’ailleurs, n’attendent que cela en raison que la solitude leur est insupportable alors que pour ma part, je ne la vis jamais dans le désespoir parce que je suis heureux dans l’isolement comme dans le partage.
Si tu viens de te reconnaitre dans ce paragraphe, je viens théoriquement, à cet instant de me tirer une balle dans chaque pied et de tomber (avec ton aide) du haut d’une falaise après avoir été vilipendé avec une fougue raisonnablement normale propre aux gens faisant partie de cette normalité que je fuis quotidiennement et dont tu fais partie…
Dans l’hypothèse, où tu serais championne du monde de cassage de sucre sur le dos des autres, essaie le sucre en poudre, ça change la vie. Et celle des autres également. Et dans l’improbable hypothèse où tu serais riche ou célèbre ou les deux temps, il est inutile d’essayer de m’éblouir avec ça, car il n’y a que l’étoile de notre système solaire qui parvient à ce résultat et encore, je m’en protège en regardant souvent ailleurs.
Si tu es autiste, je reste disponible à l’évidente condition que ces quelques petites exceptions ne te définissent pas. Dans le cas contraire, ton bilan autistique doit être une farce, un fake ou un faux en écriture, à moins que tu ne l’es obtenu après avoir remporté le championnat municipal du nombre de participation au loto bingo lors de tes dernières vacances en camping.
Notre alphabet latin bicaméral comportant 26 lettres, si tu es dans un désir de me vilipender, tu peux te faire plaisir et en même temps me stimuler cérébralement et tout autant si tu es une pure autiste, une enfant sauvage, une asociale et que ma présentation ne t’a pas laissée indifférente et que tu souhaite exprimer un message différent.
Uses toutefois de l’évidente précaution de ne pas avoir l’outrecuidance de me contacter en me vendant ta différence si elle n’existe pas car je n’ai jamais été séduit par des personnes qui faisaient semblant d’avoir un univers mental, mais au contraire par des personnes discrètes, parfois un peu timide et d’une déconcertante simplicité empreinte d’une créativité cérébrale naturelle. L’art d’être soi ne s’apprend pas, il se vit avec ou sans excès, parfois de façon minimaliste, mais il est intrinsèquement présent dans le regard, la manière de s’exprimer, dans la discrétion, dans l’attitude. On me séduit également en assumant sa folie, sa différence, mais jamais en jouant un rôle de théâtre de boulevard pour colorier sa vie avec des crayons de couleurs aux mines cassée ou absentes et c’est avec sincérité que je veux être abordé et bousculé cérébralement. (Pas trop près de la falaise tout de même)
Ces courtes exceptions n’ont que pour finalité d’écarter les fausses Minerves avec toutefois une petite ouverture autistique.
Post-scriptum,
Si tu as une préférence pour un abordage naturellement oxygéné en dehors de tout espace virtuel le matin avant de partir au bureau sans que ce soit trop long pour un premier rendez-vous, le Starbucks de la rue Victor Hugo tous les mardis matin pour se retrouver est toujours envisageable avec un Caramel Macchiato ou un café entre 7H30 et 7H50 (au fond de la salle à gauche). Rien ne nous garantit que nous trouverons quelque chose à nous dire et que la déception ne sera pas au rendez-vous, mais si tu aimes les abordages naturels de la vraie vie sans écran, c’est la seule solution. Concernant mon numéro de téléphone, tu te doutes bien que ça va pas être possible tout de suite. Au sujet du langage implicite, oublie tout de suite parce que je suis souvent à côté de la plaque et je vais passer plus de temps à essayer d’analyser ce que tu essaies de me dire qu’à t’écouter. Pour les blagues, tu pourras toujours essayer, on ne sait jamais, sur un malentendu ça peut marcher (dans le pire des cas, je ferai semblant de rire). Pour les règles sociales, on avisera le moment venu, mais pas d’inquiétude, je sais au moins m’asseoir sur une chaise et rester tranquille sans tomber et embarquer la table et les mugs. Et peut-être plus tard dans l’éventualité d’un second rendez-vous devant un bowl végétarien, chacun de nous apportera un peu de son utopie pour accompagner le dessert ou alors, assis sur les marches du péristyle de l’opéra de Lyon, place de la comédie pour contempler l’œuvre d’Honoré de Balzac, sinon, sur un banc sur les pentes de la Croix-Rousse ou encore n’importe où sur un autre banc ou ailleurs dans la ville la plus proche ou encore ailleurs en France, sinon chez toi ou chez moi.
Nous pourrons également aller crapahuter sur des chemins de quelque part et n’importe où pour se perdre ailleurs et se raconter des trucs du genre humain dans l’ordre et dans le désordre. Tu me raconteras ta vision d’un monde meilleur et moins plus pire et je te parlerai de n’importe quoi pour te faire rire et essayer de te plaire davantage. Et même qu’on pourra faire de la barque électrique sur le lac du parc de la tête d’or pour faire le moins d’effort possible. (Je plaisante pour la barque). On en prendra une avec des rames qu’on utilise à la surface de l’eau pour avancer, reculer, tourner et se dire que l’électrique, ça aurait peut-être, finalement été plus pratique pour éviter d’avancer n’importe comment en direction du large.
Enfin, tu vois un peu le truc. Quelque chose de pas stressant pour l’un ou l’autre parce qu’on sera tous les deux juste nature, juste nous. (À cet instant, tu es sensé lire le message subliminal précisant que si tu es accro à ton portable et que tu ne peux t’empêcher de répondre durant notre rendez-vous pour parler avec ta copine ou ta mère, je vais t’abandonner sur place. (Ça c’est mon côté nature). Si nous sommes à ce moment dans une barque ou sur un pédalo au milieu du lac, je me chargerai de nous ramener à l’embarcadère aussi promptement que possible afin que tu puisses terminer ta conversation pendant que je ferai semblant d’aller aux toilettes pour t’abandonner sur place pour me rendre ailleurs, où il est une certitude que je ne te croiserai plus.
Et si par le plus hasardeux bonheur, nous avions l’envie commune de tracer, ensemble, des chemins dans des herbes hautes, il se pourrait que, bien plus tard, de temps en temps, je t’écrive des p’tits trucs sur des post-it, des bouts de papier ou sur le miroir de la salle de bain avec des Posca de pleins de couleurs différentes, mais parce que je ne suis pas sensé te le dire en raison que cela doit toujours rester une agréable surprise, tu feras comme si tu ne savais pas que j’étais adepte des post-it, des bouts de papier et des Posca et tu feras toujours semblant d’être surprise. Et de temps en temps, on mangera des coquillettes pour se souvenir de notre enfance plus ou moins lointaine et on finira avec une pizza parce que les coquillettes, c’est trop pas pratique à manger et que le temps qu’on finisse notre assiette, ce sera déjà froid que même le chat et les voisins n’en voudront pas même si on se fout des voisins et qu’on aura peut-être même pas de chat.
Mais avant d’en arriver à vivre ces hypothèses, il faudrait que tu me plaises follement très boucoup et réciproquement. Et là, c’est pas gagné…
Si tu me plais follement très boucoup, tu le sauras assez rapidement car je poserai devant toi, un sachet de Dragibus quand bien même, je devrais voler celui d’un enfant passant à proximité en raison que je n’en aurai plus avec moi. Ce sera ma façon de te signifier que je te trouve jolie, cérébralement et physiquement et que tu es en train de pitrougner mon p’tit cœur tout mou.
Note à moi-même : avoir un sachet de Dragibus en ma possession de façon permanente, sinon repérer les enfants qui en possèdent afin de pouvoir voler le leur et te l’offrir si le cas se présente.
Note à toi-même : oublier que je suis capable de voler un sachet de Dragibus à un môme pour te l’offrir.
Et p’têtre que plus tard, après moult rendez-vous, mais pas trop nombreux quand-même, nous aurons envie de croquer d’la biscotte (tu vois l’genre…) D’la biscotte quoi ! J’vais pas t’faire un dessin… Mais pas au premier et pas non plus au second parce que c’est quand même mieux d’être certain que c’est pas juste une fringale de célibataire.
Et p’têtre également qu’on ne se rencontrera jamais et qu’on en sera soulagé et heureux ou qu’on regrettera de s’être rencontré à l’instant où l’on se verra parce que la magie sera absente et que notre idéalisme s’écroulera sous nos pieds en une fraction de seconde sous une pluie de bombes atomiques ou de Dragibus de toutes les couleurs lancés par des employés de la maison Haribo.
Dans l’improbable hypothèse, où tu serais autiste, une Minerve, sinon les deux en même temps, mais résidant sur un continent autre que le mien, ne compte pas sur moi pour te payer un café avec un billet d’avion en supplément. Ce n’est pas que je ne crois pas aux relations longue distance, mais 2000 kilomètres, même pour moi, ça commence à faire un peu beaucoup. Peut-être que si je n’avais rien d’autre à faire, j’aurais pu l’envisager, mais j’ai un job qui m’occupe plusieurs jours par semaine, du ménage à effectuer de temps en temps, des chasses d’eau à vider et d’autres trucs du même genre tout aussi intéressant.
Comme tu as pu le remarquer après avoir parcouru ces quelques lignes paragraphièsques, je me suis exprimé sans filtre de bienséance et sans moulinette à pommes de terre afin de ne pas obtenir un langage bien lisse et sans grumeaux, mais parce que je souhaite que tes croyances et tes certitudes soient respectées, j’accepte inconditionnellement tous les blâmes, griefs, jugements et doléances, récriminations, critiques, réprimandes, reproches que tu pourrais avoir à mon encontre, bien que je sois nullement intéressé de les connaître car l’avis et la vie des autres n’ont jamais fait partie de mes centres d’intérêts et si ta préférence est orienté vers les présentations dans lesquelles, les personnes annoncent aimer la gentillesse, la rigolade, la paix dans le monde et détester le mensonge, l’hypocrisie et la méchanceté en proclamant des Carpe Diem en se prétendant comme des victimes, ne sois pas surprise de rencontrer des mythos car si l’on est toujours victime de soi-même, c’est plus rare de l’être d’une tierce personne.
Encore un truc et je file…
Si dans la dernière improbable hypothèse, tu regrettes de ne pas avoir de temps disponible pour participer au rendez-vous que je te propose chaque Dominical Day avec un succès relatif car tout l’est toujours en toute circonstance en raison que tu n’es pas une Minerve et/ou que tu n’as pas eu la chance d’avoir reçu de diagnostic d’autisme et que tu imagines quotidiennement que ça doit être cool d’être Asperger et de se sentir différent de la norme du plus grand nombre et de celle des autres, retiens qu’être autiste, c’est pas comme dans ta télé lorsque tu regardes Good Doctor ou BBT ou des téléfilms wokiste.
Être autiste chez les Frenchies, c’est vivre dans un pays qui se veut tellement inclusif qu’il exclue sans ambages tous les individus qui refusent cette invitation à l’inclusivité forcée au prétexte que de vouloir rester un individu libre et différent est une injure à tous les autres et en particulier aux chantres de l’inclusion sociale qui sont les plus intolérants lorsque l’on n’accepte pas de rejoindre leur chapelle de pensée. Chaque autiste vit sa différence avec ses forces et ses faiblesses et cette différence invisible n’est pas un truc cool comme dans les bandes dessinées pour adulescents de n’importe quel âge.
Que tu es pris du plaisir à ta lecture, ou pas, avant de nous séparer, je partage avec toi, une phrase lue au hasard de mes pérégrinations sur Internet et que j’aime toujours autant, une seconde de ma tante Jeanne et une dernière de mon arrière-grand-père.
« J’en ai eu marre d’être tout le temps partagée entre l’impression de ne pas en faire assez et la sensation d’être seule au milieu de tant de gens qui se foutent de l’état du monde. »
« Le regard des autres existera toujours et le prendre en compte, c’est confier son bonheur à des inconnus. »
« L’art est indispensable parce qu’il est inutile et c’est son intrinsèque inutilité qui le rend tout aussi indispensable au monde. »
Te voilà désormais au terme de ton périple. Si toutefois, tu lis ces derniers mots après avoir parcouru tout ce qui précédait alors que, non, décidément tu n’es pas une Minerve, ni autiste, je ne suis pas curieux des raisons qui t’ont incité à tout lire et je ne peux que te recommander de te rapprocher des personnes avec lesquelles tu te sentiras cérébralement et intellectuellement proche car jamais nous n’échangerons un seul message.
(Voui, je suis un vilain pas bo, mais entre la franchise et écrire des tucs de mytho, j’ai pensé que tu préférerais la franchise)

