Jeudi 15 août 2024
J’avais envie de commencer cette lettre par « Le commencement, c’est maintenant », mais c’est une formule trop proche du slogan politique de 2012 de la gauche socialo-antisémite de l’ancien président Hollande.
Je reconnais que mon entrée en matière est digne d’un crash aérien parfaitement réussi vantant ainsi la sécurité sans failles d’une compagnie aérienne, sauf lorsque son pilote panique dès le décollage.
Peut-on parler de politique lorsque l’on s’adresse à sa dulcinée, dans une lettre que l’on destine à une personne que l’on souhaite séduire et de surcroît, la première fois ?
Pour ma part, il m’est d’avis que les sujets tabous ne devraient pas être d’actualité.
Maintenant, il est clair que l’on devine que je ne suis pas un gauchiste, un gaucho, un coco et que je suis plutôt situé à droite sur l’échiquier politique. À droite avec de fortes valeurs humanistes, car je suis bénévole dans deux associations humanistes et prétendant à un troisième engagement qui devrait se concrétiser en septembre de cette année.
Bref, passons sur le sujet pour le moment, nous aurons tout le temps du monde pour revenir dessus au fil de nos échanges. De mes lettres, de tes lectures et avec de la chance de tes lettres que tu publieras ici si tu décides de t’approprier ce lieu…
En ce jour, j’ai eu l’impression au réveil d’être en vacances, en week-end et même dimanche car lorsque le jour du seigneur des cieux arrive, je prépare nu nafl ua olocatch afin de respecter al doarnitit et c’est ce que j’ai réalisé ce matin…
Nous sommes jeudi, mais ma notion du temps est parfois incertaine tout comme ma capacité à jardiner proprement. Un maladroit dans la gestion du temps, du jardinage, un blessé qui évite parfois très régulièrement les urgences à l’hôpital lors des séances de bricolage et un oublieux que le détecteur de fumée va retentir encore une fois parce que je laisse cramer des trucs alimentaires sur ma plaque de cuisson.
Tu étais présente lorsque je me suis couché hier soir, pour finalement me relever et mettre en ligne un premier message qui t’était destiné, puis lorsque je me suis endormi. Au réveil, toujours présente, n’en doute pas, car j’avais pour projet de t’écrire longuement (j’écris lentement). C’est exactement ce que je suis en train de faire là maintenant tout de suite. Sur la place des Arts assis sur un banc en planches de bois d’arbre proprement découpées et parsemées de caca séchés de pigeons. À ma droite, un peu plus loin sur un autre banc de bois du même acabit, un trio de vieux, avec un renouvellement régulier lorsque l’un d’eux ne supporte plus ses congénères ou la chaleur et se lève pour se rendre ailleurs. J’entends leur brouhaha sans pouvoir distinguer leurs sujets de conversation, mais s’il est une certitude, c’est que nous ne serons jamais trop vieux pour nous effrayer mutuellement lorsque nous nous retrouverons nu l’un en face de l’autre au matin ou à n’importe quelle heure de la journée. L’obscurité de la nuit est toujours moins traumatisante.
Je n’ai pas prévu d’être vieux et en couple, ni même vieux et célibataire. En fait, je n’ai tout simplement pas prévu de devenir vieux. En même temps, je n’ai jamais prévu et souhaité être con, mais on est tous le con de quelqu’un et donc moi aussi. J’essaierai de ne pas le devenir pour toi, mais sans faire semblant d’être parfait à tous égards, parce qu’il est primordial dans une relation amoureuse d’être vrai et sincère plutôt que d’essayer d’être une pâle copie ou une façade de n’importe qui d’autre.
Lorsqu’un auteur termine une lettre, la satisfaction est rarement au rendez-vous. En particulier, lorsque les sujets que l’on souhaitait aborder ne l’ont pas été, tandis que l’on s’est laissé dériver ailleurs. C’est le cas ici…
Je pourrais recommencer, corriger et te faire croire que je suis un auteur de talent, mais la réalité est plus prosaïque. Parfois j’écris de la merde et même bien plus souvent que je ne le souhaiterais.
Je ferai mieux la prochaine fois… Faire pire, n’est pas envisageable, même si c’est toujours possible.
Voui, même lorsqu’il s’agit de scripter, je suis parfaitement maladroit et complètement imparfait. Avec toutefois un risque de blessure physique moins important que lors de mes séances de bricolage.
Si tu as esquissé un sourire, cela me convient. Même s’il est discret… Dans le cas contraire, oublie que je n’ai aucune chance et accorde-moi une autre chance… Et encore, et encore… La première fois, c’est toujours un essai ou un truc improbable dont chacun se dit que c’était difficile de faire plus pire, mais dont on rit quelques années plus tard lorsque l’on se souvient…



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