Dimanche 27 octobre 2024

La lettre dont je t’ai entretenu dimanche dernier a été manuellement scripturalisée et se trouve dans une enveloppe. En attendant que nous nous rencontrions, je l’ai adressée à Apolline sur l’enveloppe.
Après notre rencontre et la certitude que tu es cette inconnue, cette Minerve, je modifierai le prénom sur l’enveloppe.
L’obligation pour cette lettre de posséder une destinatrice ne peut souffrir d’aucune hésitation.

Concernant la recherche de Minerve, ta recherche, je me suis enfin décidé.
Je vais prochainement me munir d’enveloppes de couleur rouge, de papier blanc, d’inscrire à l’écriture blanche sur chaque enveloppe de couleur rouge « lettre à une inconnue » et de glisser dans chacune d’elles, « les belles choses de la vie » ainsi que les lettres que je t’ai déjà adressées les semaines précédentes ici même.
Un dimanche par enveloppe en dix exemplaires pour chacune de celles qui déjà ont été scripturalisées et pour chaque nouveau dimanche également jusqu’à la fin de l’année 2024. Puis quinze exemplaires chaque semaine à partir du mois de janvier 2025

Je les déposerai en divers lieux, en divers endroits, dans les rames du métro Lyonnais, sur des bancs, dans les trains, dans les halls de gare dans des boîtes à livres, …
Principalement à Lyon et dans des trains que je ne prends jamais à la gare de la Part-Dieu, de Perrache afin que ces lettres puissent également voyager ailleurs.
À Villefranche-sur-Saône assurément pas, car je vis dans le cœur du centre-ville et que si notre rencontre devait avoir lieu naturellement lors d’un hasard provoqué par l’un de nous, sinon simultanément, ce serait assurément dans ce cœur de ce centre-ville.

Si jamais, dans l’avenir, tu découvrais l’une de ces lettres, sinon quelques-unes d’entre elles et que le hasard de ta curiosité naturelle te mène ici-même, à cette lettre du 27 octobre 2024, sinon une précédente ou la dernière en date, peut-être te demanderas-tu qui est cette Minerve, cette inconnue que je recherche avec l’aide de ce hasard de la vie que je provoque avec des enveloppes rouges que je dissémine comme un éternel utopiste.
Si tu t’interroges ainsi, je te souhaite d’avoir la curiosité de parcourir le texte de Minerve afin de faire sa connaissance.
Si d’aventure ton escapade littéraire dans cet égarement temporel devait t’apporter l’incertitude que tu es cette Minerve, c’est que tu ne peux être son incarnation.
Seule la folle certitude amène à la conviction d’être celle qui se trouve précisément au sein de cette recherche.

Dans l’hypothèse où tu serais également une lectrice assidue et son incarnation, il sera toujours envisageable de se rencontrer par hasard à la table de lecture.

Table de lecture : Leonidas Chocolates Cafés, 693 rue Nationale, Villefranche-sur-Saône
Jeudi 31 octobre 2024 : 16H30 (en lieu et place du vendredi de coutume)

Montre-toi raisonnable et je t’oublierai en un battement de cil. Revêts-toi d’un voile factice de déraisonnabilité et je me montrerai d’une insupportable raisonnabilité.

À bientôt, à jamais peut-être, sinon plus tard dans une prochaine vie, ici, là ou ailleurs…
Avant de m’en aller rejoindre mon quotidien qui, jamais ne se lasse de m’attendre, en ce dimanche, je partage avec toi un passage du dernier livre que j’ai terminé la semaine précédente.

L’amant
Marguerite DURAS
Fin de la page 132 et début de la page 133.
La durée du voyage couvrait la longueur de la distance de façon naturelle. On était habitué à ces lentes vitesses humaines sur la terre et sur la mer, à ces retards, à ces attentes du vent, des éclaircies, des naufrages, du soleil, de la mort.

Bien à toi,
Nicolas

Post-scriptum,
Si par quelconque envie, désir, soubresaut de l’âme, curiosité naissante, tu envisages de m’adresser un mot, un message, une lettre, il n’est de plus simple manière que d’écrire ci-dessous…
Et je reviendrai vers toi, sans précipitation, mais sans tarder.