Lorsque l’absurde rencontre le ridicule
Avant de définir la typologie d’un FAF, il convient d’être familier de quelques précisions qui ne seront pas superflues pour en avoir une pleine et entière préhension.
État profond
Administration inerte et pesante dans un pays, notamment lorsque cette dernière influence les réformes ou les décisions visant à une meilleure efficacité du système en place.
France profonde
Mode de vie centré sur les petites communautés, les coutumes locales et une grande résistance aux influences de la modernité.
Pays de France
Hexagone perçu par les gauchos-socialos-comunistos-écolos-insoumis wokistes antisémites comme un un pays de beaufs et de ploucs alors qu’il est considéré par ses oppositions comme le plus beau pays du monde avec des habitants fiers d’être des beaufs et des ploucs.
Administration Française
Regroupement d’individus rémunérés l’État ou les collectivités comportant un chef, des sous-chefs, des petits chefs, des petits sous-chefs, une horde d’usagers beaufs et ploucs persuadés qu’ils prendraient de meilleures décisions que tous ces chefs, tous les autres qui veulent devenir petits sous-chefs, petits chefs, sous-chefs et chef ou prendre la place de ceux qui les occupent et enfin les sans-grades qui possèdent les compétences, le bon sens, les muscles, le cerveau et dont la moindre remarque sera perçue comme un signe de velléité de vouloir occuper une place de chef de n’importe quel niveau, sinon de prendre la place de l’un de ceux qui en occupent la fonction théorique.
Chef, sous-chef, petit chef, petit sous-chef
Fonctionnaire qui occupe un poste supérieur à un autre, tapote la tête avec condescendance de son subalterne pour lui rappeler que ce dernier ne voit que son cul de la place qui l’occupe et qu’il va devoir se charger de tout ce qui sort de celui-ci sans se plaindre de quelques manière que ce soit et avec l’obligation de ne jamais questionner celui qui se trouve au-dessus de son rang sur ses décisions aussi absurdes soient-elles.
Une question aussi insignifiante puisse-t-elle être par un fonctionnaire d’un rang inférieur envers un chef est toujours perçue comme un signe de remise en cause de son rang hiérarchiquement supérieur, un signe de rébellion, une provocation infâmante, une injure à la compétence de celui qui est parvenu à se hisser sur un siège de chef et qui aspire à grimper au niveau supérieur, sinon à conserver celui qu’il occupe et une preuve d’incompétence de celui qui pose la question. Dans le cas inverse, c’est pour le chef, la possibilité de sélectionner une future sanction parmi un panel diversifié à l’égard de n’importe quel subalterne qui aura été questionné sur des compétences qu’il ne possède pas.
L’humour n’est tolérée qu’en dehors des heures de bureau et à l’unique condition qu’elle ne porte pas sur l’Administration Française, sur les chefs de n’importe grade, sur les décisions, les non prises de décisions, les erreurs, l’inutilité intrinsèque des réunions qui ne servent qu’à occuper des locaux inutiles.
Des dérogations sont prévues dans le règlement interne de l’Administration Française et conditionnées à l’accord d’un chef pour un service particulier, durant une période soumise à la délibération d’un conseil délégué par ses pairs sans que ses conseillers ne soient connus de quiconque et pas même de chacun des membres afin que leur anonymat puisse être respecté et que chacun ne puisse être tenté d’infléchir une décision délibérative concernant le sujet figure à l’ouverture de ce texte.
Le sarcasme n’est toléré que dans le cadre d’une consultation psychiatrique en tant que patient, à la condition que la consultation soit en rapport direct avec les tâches que le patient avait en charge de traiter.
Aucune dérogation n’est envisagée, ni tolérée en ce qu’elle marquerait une inadéquation professionnelle du fonctionnaire avec ses missions de service au public, l’usager et avec la déférence obligatoire dévolue aux chefs de n’importe quel niveau, tous ceux qui aspirent à le devenir et ceux qui sont susceptibles d’intégrer l’administration Française.
La critique n’est acceptée que lorsqu’un chef critique un autre chef de même rang, sinon d’un rang inférieur et un exécutant. Une séance de brainstorming organisée par un chef et dont les idées novatrices peuvent remettre en question le fonctionnement anormalement défaillant d’un service doivent être interprétées comme des critiques directes de la hiérarchie, de ses éventuelles futures décisions, de ses absences de décisions et plus généralement du fonctionnement de l’administration dans son ensemble.
Une séance de brainstorming convenablement réalisée doit être un lieu de simulation permettant la réflexion intellectuelle à l’aide de post-it, de mots clés n’ayant d’autres finalités que d’occuper un temps disponible et une salle disponible entre deux réunions par un petit sous-chef ou un autre plus gradé.
Le progrès est une forme de sédition cérébralement rampante susceptible de remettre en cause la hiérarchie établie.
Une idée ancienne lorsqu’elle peut être recyclée au sein d’un système de chefferie est toujours une excellente initiative, alors qu’une idée nouvelle est toujours le début de l’effondrement de la pyramide sur laquelle chacun essaie de se hisser pour tapoter sur la tête d’un autre, montrer son cul à un subalterne et critiquer ses coreligionnaires.
L’absurdité décisionnelle est toujours une erreur de sous-chef et en dernier lieu du sans-grade qui aura souhaité faire preuve de zèle en appliquant la décision qui aura été prise par un chef de n’importe quel niveau.
Tous les fonctionnaires sont des chefs de n’importe quel niveau, aspirent à le devenir, souhaitent l’être un jour, rêvent d’une vie de chef, se persuadent quotidiennement qu’ils prendraient de meilleures décisions que leur chef, se comportent comme des chefs et fréquemment sur un trône à lunette.
Un chef à toujours raison, même lorsqu’il à tort parce que ce n’est jamais sa décision qui est en cause mais l’exécution de ses consignes qui n’ont pas été appliquées selon des directives qu’il a été incapable d’établir avec clarté, sinon même de les formuler de quelque manière que ce soit.
La réussite d’un projet résulte toujours de la décision d’un chef supérieur à un autre même si ce dernier n’est en rien concerné par le projet en question.
Un chef de n’importe quel niveau ne pratique pas l’humour, le sarcasme, se méfie du progrès, des idées nouvelles, est absurde par habitude, est toujours un chef, a toujours raison et réussit tout ce qu’il entreprend ou pas.
La gauche socialo-comunisto-écolo-insoumise antisémite rêve d’un pays au sein duquel chaque citoyen vivant en métropole serait un fonctionnaire tandis que son opposition rêve d’une nation qui serait dirigée par les beaufs et les ploucs des communes rurales faisant preuve de bon sens en posant leurs mains sur le cul des vaches.
Parce qu’il n’est de doute que cet édito ne pourra être plaisant à lire pour les chefs de n’importe quel niveau de l’administration Française, pour les chefs des entreprises privées se comportant comme leurs homologues fonctionnaires, il conviendra de se refiler ce pamphlet, sous le manteau, sous couvert d’anonymat, de le partager au Zinc du comptoir dans la France profonde ou de le distribuer par voie de presse que les gauchiasses rêvent de censurer, sinon dans des EHPAD de fonctionnaires afin de raviver leur souvenirs d’antan.



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